Défense antimissiles balistiques en France
La possibilité de développer une défense antimissiles balistiques en France agite depuis quelque temps les cercles de défense. Si la défense antimissiles dite « de théâtre », extension de la défense aérienne, est pertinente, ce n’est pas le cas de celle dite « de territoire » que l’on parle aujourd’hui de développer.
Avec Joseph Henrotin, nous avons coécrit une tribune parue aujourd’hui sur le site d’informations en ligne Atlantico.fr afin d’éclairer le sujet. Vous pouvez la consulter en cliquant sur ce lien. N’hésitez pas à poster vos commentaires ici même, et bonne lecture !
On peut être contre l’idée de missiles ABM mais j’espère que vous ne désapprouvé pas la construction de radars permettant le suivi des tirs de ces engins.
Durant la guerre froide, la France n’avait aucun moyen de savoir qui nous auraient tiré dessus hors données des Alliés.
Sinon, j’ai du mal lire les articles anglais sur le sujet, je pensait que les 30 GBI étaient déjà dans leurs silos.
La Russie à elle ne cesse de moderniser la défense ABM de Moscou car avec les satellites en pannes et les radars qui sont parfois privé de courant suite à des factures impayés dans les années 2000, elle à eu du mal à surveiller ce qui ce passe à ses frontières.
@ Frédéric : 30 intercepteurs est effectivement la cible à terme. Mais pour l’heure seuls les deux tiers – 20 missiles donc – sont opérationnels. Pas d’erreur donc, un petit raccourci dû au format très contraint de l’article.
Pour le reste, effectivement les SM-3 sont destinés à travailler en antimissiles balistiques et antisatellites le cas échéant.
@ Gwydyon : j’aurai plutôt dit « ils ne savaient pas que c’était idiot, donc ils l’ont fait », et tant pis pour les conséquences. La DAMB de territoire est une ineptie stratégique tant du point de vue opérationnel (il s’agit d’une réponse symétrique au problème des missiles balistiques) que de la cohérence de l’ensemble de notre effort de défense, tant doctrinalement (elle mine la doctrine de dissuasion) que financièrement. Mais si vous avez des arguments construits qui montrent le contraire, je suis tout à fait prêt à engager la discussion.
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »
Il semble que la menace a évolué avec la prolifération des missiles balistiques. Il convient donc de réfléchir à l’évolution de notre outil de défense.
La « ligne Maginot » n’est-elle pas dans l’esprit de ceux qui refusent l’hypothèse de la défense AMB ?
Je note une petite erreur.
Il y a 30 Ground Based Interceptor en service en Alaska et Californie, non 20.
Et les SM-3 des navires Aegis doivent également servir à l’autodéfense des groupes aéronavals face à la menace des DF-10 antinavire made in China.